Une décennie après les atrocités perpétrées par l’État Islamique, de nombreux Irakiens peinent à retrouver une vie normale. Balayés par la violence et la destruction, des milliers de familles sont encore confrontées à des défis monumentaux dans leur quête de stabilité et de sécurité. Leurs village sont souvent en ruines, et le retour dans leurs foyers signifie faire face à un avenir incertain, malgré des années de conflit. Alors que le pays s’efforce de se relever, les cicatrices laissées par la guerre continueront de façonner la réalité quotidienne de ceux qui cherchent à reconstruire leur existence.
Une décennie après les ravages causés par les extrémistes de l’État islamique dans le nord de l’Irak, de nombreuses familles tentent de retrouver un semblant de vie normale. Malgré leur retour dans leurs villages, comme pour Moaz Fadhil et ses enfants, les défis sont nombreux. Les maisons sont souvent en ruines, et les services essentiels font défaut. Près de 1 million de personnes restent toujours déplacées, confrontées à des obstacles tels que la stigmatisation, la sécurité, et la difficulté à reconstruire une existence stable. Alors que le gouvernement irakien propose des aides financières pour faciliter ces retours, les défis structurels et sociaux persistent, rendant la situation encore plus complexe.
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Togglele retour difficile des irakiens après une décennie de conflits
Une décennie après les ravages causés par l’État Islamique en Irak, des milliers de familles tentent de retrouver leur foyer et de reconstruire leur vie. Parmi eux, Moaz Fadhil, un père de famille de 53 ans, a récemment fait le choix difficile de retourner dans son village, Hassan Shami, après plusieurs années dans un camp de déplacés. Bien que leur retour ait été motivé par un sentiment de nostalgie, la réalité sur le terrain est loin d’être rose, notamment à cause des infrastructures détruites et des services essentiels absents.
Le village qui les accueillait autrefois est aujourd’hui marqué par les séquelles du conflit. Plusieurs maisons sont en ruines et les difficultés d’accès à des commodités telles que l’électricité ou l’eau potable plongent les familles dans une précarité difficile à surmonter. Moaz a témoigné que même en rentrant, sa famille vit toujours dans une maison endommagée appartenant à un ami, car leur propre logement est devenu inhabitable. Cette micro-réalité démontre à quel point le retour au pays est un défi immense pour ceux qui ont perdu beaucoup.
les défis du retour à la vie quotidienne
Les autorités irakiennes ont mis en place des incitations financières pour encourager les déplacés à revenir chez eux. Les familles peuvent recevoir jusqu’à 3 000 dollars pour les aider à s’installer. Cependant, au-delà de l’argent, ils doivent faire face à un processus administratif complexe. Des vérifications de sécurité sont nécessaires afin de s’assurer qu’ils ne sont pas impliqués dans des crimes liés à l’État Islamique. Cela pose un problème, surtout pour ceux qui ont un passé difficile avec des ennemis potentiels toujours présents dans leurs anciennes communautés. Beaucoup craignent d’être ostracisés ou même arrêtés en raison de leur passé.
une réintégration à haut risque
Les défis du retour ne se limitent pas seulement aux conditions matérielles. Les risques sociaux sont également omniprésents. Des anciens membres de la communauté peuvent voir d’un mauvais œil ceux qui ont été associés, même de loin, à l’État Islamique. Le cas de Rashid, un homme de 32 ans, souligne cette problématique. Libéré après avoir purgé une peine pour son affiliation, il est maintenant confronté à l’incertitude de son retour. Emprisonné à cause de ses choix passés, il craint davantage pour sa sécurité que pour son confort matériel. Pour lui, comme pour d’autres, la stigmatisation est une <barrière> à la réinsertion dans leur propre maison.